Trop de manuels et de documents pédagogiques confondent dans un même mouvement téléologique libéralisme et démocratie. En réalité, ils furent d’abord antagonistes avant la synthèse de la démocratie libérale. Benjamin Constant se fit l’avocat du système représentatif, opposé sur sa droite, aux solutions d’Ancien régime, et, sur sa gauche, aux démocrates. On lira davantage sur cet antagonisme démocrates-libéraux en relisant Serge Berstein et René Rémond dans Cliotexte.
L’activité présentée ici intervient en amont des éléments essentiels du PPO sur Benjamin Constant, à la condition de ne surtout pas le faire passer pour un démocrate.
Elle consiste en trois documents (une phrase de Guizot et suivi des avis d’un politiste, d’un historien et d’une historienne) et une série de questions. Le second fichier est la correction. On a ajouté un diaporama PDF (ctrl L) sur les courants politiques en France (1789-1851).
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Doc. 1 – « Une première vague est composée des mouvements libéraux, qui se produisent au nom de la liberté, contre les survivances ou les retours offensifs de l’Ancien Régime. C’est le cas […] des révolutions de 1830, en Europe occidentale principalement. Une seconde vague est constituée par les révolutions proprement démocratiques […] »
Doc. 2 – « A cette époque, le suffrage universel n’avait été en France qu’un instrument de destruction ou de déception : de destruction car il avait placé le pouvoir politique aux mains de la multitude. »
Doc. 3 – « […] les libéraux au pouvoir en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique, en Scandinavie et dans la péninsule Ibérique […] affrontent (les) démocrates qui surgissent à leur gauche à partir des années 1830 mais surtout à partir de 1840-1850. Ce conflit entre libéraux et démocrates se nourrit aussi d’une conception du vote différente. »
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