Les régimes totalitaires dans l’entre-deux-guerres : genèse, points communs et spécificités. Introduction : du totalitarisme aux pratiques totalitaires. Paul Veyne disait : « l’histoire est l’inventaire des différences ». C’est bien l’inventaire des différences qui va ici nous permettre de caractériser ces trois régimes violents nés dans l’entre-deux-guerres. La notion de totalitarisme a été popularisée par la philosophe Hannah Arendt et elle visait à rendre compte de régimes politiques ayant vocation à encadrer et à diriger toute la société, pour fondre les individus dans une société de masse. Or, cette notion est aujourd’hui discutée par les historiens, qui se penchent à présent sur les pratiques totalitaires : l’accent est alors mis sur les sociétés, leurs réactions face aux régimes totalitaires. Ainsi dans l’entre-deux-guerres, en Europe, alors que des régimes démocratiques font face aux crises, d’autres deviennent des régimes totalitaires (Russie-URSS en 1925, Italie en 1922, Allemagne en 1933). Ces régimes prennent fin en 1943 pour l’Italie, en 1945 en Allemagne, et après la mort de Staline en 1953, en URSS. On a donc à faire à des « moments totalitaires ». Problématique : Comment ces « moments totalitaires » sont-ils apparus et sont-ils comparables ? Dans quelle mesure les projets totalitaires de l’entre-deux-guerres ont-ils réussis ? I. Comment sont nés les régimes totalitaires ? 1) La Russie tsariste avant la Révolution de 1917 : Cliquer sur la vignette du dirigeant dans l’espace réservé pour accéder au PDF et au diaporama Vous souhaitez lire la suite ? Actifs dans le débat public sur l'enseignement de nos disciplines et de nos pratiques pédagogiques, nous cherchons à proposer des services multiples, à commencer par une maintenance professionnelle de nos sites. Votre cotisation est là pour nous permettre de fonctionner et nous vous en remercions.
A. Trois Etats très différents au départ :
Les régimes totalitaires dans l’entre-deux-guerres
Cours donné à des élèves de premières ES, vers janvier. Loin d’être exhaustif, il vise à donner aux élèves quelques exemples et quelques repères afin de leur permettre de réaliser une dissertation lors de l’évaluation. La partie sur le système concentrationnaire allemand est notamment approfondie lors de la séquence consacrée à la Seconde Guerre Mondiale. Les éléments factuels qui peuvent sembler absents dans un premier temps, sont en réalité contenu dans le manuel que les élèves utilisent. Le cours vient donc en complément du manuel (Nathan, Histoire, 1ère ES-L, Collection Le Quintrec). L’idée générale est d’essayer de montrer les réactions des sociétés face à ces régimes totalitaires et d’amener les élèves à questionner la notion de totalitarisme avec des réponses nuancées (en fonction des pays, des situations, des groupes sociaux). Le cours proposé ici s’accompagne aussi d’un diaporama qui vient présenter le plan du cours, et quelques documents supplémentaires (images). Les documents écrits, trop lourds à projeter sont présents dans le manuel. Ils doivent être mémorisés pour servir d’exemples lors de l’évaluation finale.