Dans la partie La mondialisation en fonctionnement – «Les territoires dans la mondialisation», «Les espaces maritimes : approche géostratégique» font l’objet d’une question à part. L’étude documentaire est possible au bac.
Cette étude documentaire proposée ici reprend l’extrait d’une intervention de Gaelle PETIT disponible sous format PDF en suivant ce lien :
La maritimisation
J’ai choisi l’extrait suivant en fonction du cours et des connaissances que les élèves pouvaient utiliser pour éclairer le document :
«Selon un rapport publié en 1998 par le bureau des affaires juridiques des Nations unies, 87% des ressources mondiales d’hydrocarbures et de minéraux off-shore seraient localisées dans les zones sous juridiction nationale […] Les ressources halieutiques sont situées à 90% dans les zones économiques exclusives et les flux commerciaux imposent un trafic dont les routes sont maintenant établies. Elles passent par des points incontournables, par des voies invisibles et pourtant matérialisées où il appartient aux Nations souveraines de contrôler la sécurité et la sûreté.
En même temps que les échanges commerciaux s’accroissent, les flux illicites se développent. En mer, loin de toute infrastructure de surveillance, la liberté est totale ou quasi-totale. Depuis 2008, les espaces maritimes sont également le théâtre d’un développement des flux criminels (drogue, armes, êtres humains, prolifération), favorisé par la densité de la circulation par conteneur, qui facilite la dissimulation, et par la fragilité de certains États incapables d’imposer des contrôles sur leur territoire. Ces derniers deviennent des zones de production ou de transit de ces flux, en particulier de drogue et d’armes.
À l’instar du trafic de drogue ou de la piraterie, l’immigration illégale et le trafic d’êtres humains connaissent une recrudescence importante depuis ces vingt dernières années. Parallèlement, les règles internationales de libre circulation en haute mer laissent un vide juridique dont les trafiquants de tous types profitent.Les entraves à la libre circulation que représentent le terrorisme et la piraterie sont des enjeux majeurs pour l’ensemble des acteurs de l’économie mondiale. Comme l’a souligné le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 : «Le terrorisme est devenu capable de frapper au cœur de tous les pays, à une échelle de violence sans précédent, avec un degré de préparation internationale et d’intensité dans l’action jamais atteint auparavant par des groupes terroristes». Qu’il soit organisé par un État ou par une organisation, le terrorisme peut toucher les intérêts des Nations en mer. […] Le développement des plateformes d’exploitation ou des champs d’énergies marines offre de nouvelles cibles aux terroristes. Plus leur part dans le « mix énergétique » sera importante, plus leur protection deviendra un enjeu majeur pour les États.
À côté du risque terroriste, la piraterie pose des entraves à la libre circulation des biens sur l’économie mondiale […]
La surexploitation des ressources, la pollution, l’accroissement de l’activité en mer font peser des menaces écologiques et environnementales sur l’environnement marin.Comme le souligne Francis Vallat, président du Cluster maritime « si la mer est l’avenir de la terre, pour l’énergie, l’alimentation, la recherche pharmaceutique, aussi bien que pour les minerais, il faut la préserver en conservant à l’esprit un « développement durable » qui concilie les deux impératifs de « développement » et de « durabilité » au lieu de les opposer en permanence de manière idéologique». Le réchauffement climatique présente des conséquences importantes sur les océans, car il y a un lien étroit entre le climat et l’océan. L’océan est un grand régulateur du climat. Il est aussi celui qui est plus affecté par les conséquences du changement climatique avec la multiplication des événements extrêmes. La fonte de l’Arctique, si elle ouvre de nouvelles voies de navigation, pose des questions quant à la préservation de l’équilibre des écosystèmes biologiques»
Source : Gaëlle Petit, «Les enjeux des espaces maritimes français », rapport rédigé en amont du salon Euronaval, 17 octobre 2012, à l’École militaire de Paris
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Le corrigé proposé est sous fichier Word. Il peut être modulé en fonction des éléments vus en classe mais il propose aussi quelques exemples d’approfondissement afin d’être exploité en fiche de révision.
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