INTRODUCTION
La décolonisation est un fait majeur de l’Histoire de la deuxième moitié du XXe siècle. Les aspirations des peuples colonisés à accéder à l’indépendance se multiplient, s’inscrivant dans le contexte de l’après Seconde Guerre mondiale et dans un climat de Guerre froide. Les mouvements de libération s’appuient sur le « Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », droit inscrit dans la charte fondatrice de l’ONU (art1.2) et considéré comme un argument essentiel par les partisans de l’indépendance.
L’ONU ne condamne ni ne s’oppose à la colonisation, la charte de San Francisco affirme que ses Etats membres « qui ont ou qui assument la responsabilité d’administrer des territoires dont les populations ne s’administrent pas encore complètement elles-mêmes reconnaissent le principe de la primauté des intérêts des habitants de ces territoires » et rappelle que les colonisateurs doivent « développer (les capacités des colonies) de s’administrer elles-mêmes, tenir compte des aspirations politiques des populations et les aider dans le développement progressif de leurs libres institutions politiques, dans la mesure appropriée aux conditions particulières de chaque territoire et de ses populations et à leurs degrés variables de développement » (chapitre XI, art. 73 de la charte de San Francisco, 26 juin 1945)
http://www.un.org/fr/sections/un-charter/chapter-xi/index.html
A partir des années 1940, le nationalisme algérien tente de s’imposer et de se faire entendre des autorités, nourri par les inégalités socio-économiques mais aussi politique entre Français d’Algérie et « indigènes ». Cette colonie particulière qu’est l’Algérie devient un problème politique majeur dans les années 1950 au point d’aboutir à une guerre qu’on refuse de qualifier comme telle et dont la complexité et les nombreuses ramifications en font, aujourd’hui encore, un sujet sensible et sujet à polémiques.
I. Du nationalisme à la guerre dans une colonie particulière
- Une colonie de peuplement fortement liée à la France mais une société très inégalitaire
- Un nationalisme de plus en plus virulent
- La « Toussaint Rouge » ou le début de la guerre d’Algérie
II. Une guerre complexe aux ramifications multiples
- De l’état d’urgence à l’envoi du contingent
- Le durcissement et la complexification de la guerre
- Une opinion publique française très divisée
III. Vers une indépendance douloureuse et amère
- La politique algérienne du Général de Gaulle
- De la résistance des Pieds-Noirs à la formation de l’OAS
- Les accords d’Evian
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