Gauche-droite :
Le passage de la gauche à la droite ne signifie pas nécessairement un changement d’opinion. Sous la Restauration, la droite est ultraroyaliste et la gauche favorable à la monarchie constitutionnelle. L’extrême-gauche est plus libérale et même républicaine mais ne le dit pas. La droite ultra tend à disparaître sous la Monarchie de Juillet ou à se fondre dans une droite légitimiste, partisane de la dynastie des Bourbons.
Les députés plus libéraux et les plus démocrates sont alors des hommes de gauche, proches du journal Le National.
En 1848, l’ancienne extrême-gauche républicaine est divisée entre socialistes, républicains démocrates et républicains modérés. On trouve à droite le Parti de l’ordre, qui regroupe tous les conservateurs hostiles au suffrage universel et les royalistes de toutes tendances.
A gauche, la Montagne, par référence aux montagnards de 1793-1794, regroupe les démocrates (partisans du suffrage universel masculin) aussi appelés «Rouges» ou« démoc.-soc.» (démocratie sociale). On y trouve Victor Schœlcher, Victor Hugo et quelques socialistes.
Le gouvernement provisoire est le plus à gauche de tous les gouvernements de 1848. La Commission exécutive puis le gouvernement de Cavaignac marquent un glissement à droite avec l’éviction des socialistes puis des démocrates.