– Ce documentaire met en image l’ouvrage du géographe C Guilluy Les fractures françaises paru en 2010 et réédité chez Flammarion en 2013. Ouvrage qui fit et fait sensation pour ne pas dire polémique dans le contexte des élections ( crainte d’un vote protestataire ) en 2012 et actuellement. Celui-ci met l’accent sur les effets dévastateurs de la mondialisation sur les couches populaires. Ainsi, le film insiste sur le clivage entre les métropoles ( 40 % de la pop et 80 % du PIB ) et le reste du territoire- oublié-.
– Ce documentaire est construit comme un voyage entre ces deux mondes en insistant sur les fractures socio-spatiales. Il est émaillé d’interviews de géographes ( géographie sociale ), d’historiens et de sociologues et de témoignages sur le vécu de cette « France d’en bas ». Il dépasse, et c’est heureux, le sombre constat pour tordre le cou à des poncifs comme celui de la ghettoïsation des banlieues alors que ce lieu est celui de grandes mobilités ou bien de cette agricultrice qui, par le bien d’une association est entrée avec succès dans la résistance face au modèle productiviste imposé par la mondialisation ( même s’il ne faut pas généraliser ce cas )
– Pour ma part, ce documentaire a profondément changé ma programmation en classe de Première que je trouve lourd car redondant. Depuis deux ans, j’en utilise quelques extraits ( les deux premiers items ) pour étudier le phénomène d’exclusion dans une optique multiscalaire:
- L’exclusion au sein d’une métropole: Étude de cas avec la gentrification de Paris
- L’exclusion à l’échelle nationale : Étude de cas La Mayenne
- L’exclusion à l’échelle européenne: Les territoires de l’UE Étude de cas: la Guyane (t les actualités enrichissent ce point !)
- L’autre volet étant naturellement axé sur les actions des acteurs publics pour corriger ces inégalités !
Enfin, on pourra aussi s’appuyer sur le N° 8116 de la doc photo de O Milhaud: La France des marges
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