Jean-Louis Mathieu, agrégé de géographie, ancien professeur de chaire supérieure en classes préparatoires à l’ENS, lycée Fénelon, Paris, et ancien directeur de collection des éditions Nathan pour les manuels de géographie.
Nous remercions Jean Louis Mathieu pour son immense gentillesse d’avoir mis à notre disposition un ensemble de cours enseignés à des étudiants préparant les concours d’entrée de l’École Nationale Supérieure sur le thème des frontières proposé pour la session 2011, qui pourra être utile pour aborder dans une première approche le troisième thème proposé dans le cadre de la question de spécialité en géopolitique pour la classe de première sur «Tracer des frontières, approche géopolitique». Les ressources bibliographiques sont évidemment à renouveler mais des références à des travaux de géographes et des thématiques restent toujours d’actualité.
«Les frontières à l’heure de la mondialisation. La notion de sécurité : quelles transformations ? Quelles significations ?» article paru dans le dossier sur «État et sécurité», publié dans les Cahiers français, Documentation Française, n° 360, janvier-février 2011, Phillipe Tronquoy, collectif.
Préface «Paradoxalement l’accélération de la mondialisation s’accompagne d’un accroissement du nombre des États et, partant, de celui de la longueur totale des frontières qu’elles soient terrestres ou maritimes. Frontières qui font leur part à certaines modalités inédites – ainsi de l’espace Schengen, ainsi de la communautarisation des droits de douane pour les importations au sein de l’UE – mais frontières également dont les fonctions se sont recomposées. Elles ne sont plus, sauf exception, des aires de positionnement des troupes mais de contrôle des
flux : immigrants, trafics, terrorisme, et dans plusieurs pays informations. Les lieux frontaliers représentent par ailleurs des espaces d’impulsion de la mondialisation, à commencer par les zones franches d’exportations. Jean-Louis Mathieu souligne combien les découpages territoriaux des États s’articulent souvent mal avec les logiques d’échanges et de connexions caractéristiques de la globalisation. Aussi, en une revanche de la géographie sur l’histoire, voit-on la constitution d’ensembles macro-régionaux de taille internationale tout comme, dans un processus inverse, l’affirmation de sous-ensembles internes aux États ou à cheval sur leurs frontières.»…
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