Introduction : Qu’est-ce que la Révolution française ? Quelles connaissances en ont-ils ?

  • Doivent réaliser une frise chronologique des différents événements en respectant l’espacement des années => exercice noté !

 

Ecoute active des différents évènements :

  • 17 juin 1789 : serment du jeu de paume
  • 14 juillet 1789 : Prise de la Bastille
  • Grande peur et abolition privilèges
  • 26 août : DDHC
  • 5&6 oct 1789 : marche des femmes
  • 20 juin 91 : Fuite à Varennes
  • 17 juillet 91 : massacre du champ de Mars
  • 20 avril 1792 : déclaration de guerre
  • 10 août 1792
  • 20 septembre 1792 : proclamation de la République
  • 21 janvier 1793 : mort du roi
  • 31 mai- 2 juin : chute des Girondins
  • Eté 1793 : début de la Terreur.
  • 27 juillet 93 (9 thermidor)
  • Directoire (1795-99) puis Consulat (1799-1804)
  • 2 décembre 1804 : Sacre de Napoléon.

Chronologie des régimes :

Eté 1789- sep 1792 : monarchie parlementaire (roi + ass consti puis Législative).

Sep 1792-1804 : 1ere République (Convention puis 1795 Directoire puis 1799 Consulat)

1804-1815 : 1er Empire

 

Problématique : En quoi la Révolution française est marqué par l’affirmation de la notion de nation et quelles sont les transformations politiques et sociales qu’elle engendre ?

I. Des principes fondateurs de la nation.

A. La fin de l’Ancien régime et la naissance de la souveraineté nationale.

  • Activité individuelle sur documents. Trois moments-clé : serment du jeu de paume, l’abolition des privilèges et la DDHC.

TE : En quelques mois, la France connait un enchaînement d’évènements qui transforment profondément la société : le 17 juin les députés du 1/3 état se proclament assemblée nationale considérant qu’ils représentent la nation, c’est-à-dire le peuple composé de citoyens. Le 21 juin, ils prêtent serment de donner une constitution à la France, mettant fin ainsi à la monarchie absolue. La souveraineté, le droit d’exercer l’autorité politique, passe donc du roi aux représentants du peuple.

Avec la nuit du 4 au 5 aout, ce sont la société d’ordres et les privilèges qui disparaissent, la nation est « une ». Ces citoyens qui la composent deviennent libres et égaux en droits grâce à la DDHC proclamée le 26 aout 1789.

Mais le peuple entend faire entendre sa voix autrement que par ses représentants :

B. Nouveaux acteurs et nouvelles pratiques politiques.

  • Activité en groupe : le rôle des femmes. D’après l’activité du livre scolaire : deux portraits de femme, Mme Roland et Théroigne de Méricourt.

TE : Le débat politique sur la société à venir qui est totalement à construire ne se limite pas aux députés et autres hommes politiques : la multiplication de la presse avec la DDHC, les salons hérités des Lumières, les clubs (club des Cordeliers, club des Jacobins…) puis les sections populaires regroupent des hommes et des femmes venus de tous les horizons et qui suivent avidement les débats de l’Assemblée contribuent à faire naître une vaste opinion publique, l’ensemble de la société se politise. La démocratisation se limite au vote censitaire (réservé aux plus fortunés, capable de payer le cens (impôt)) lors de la monarchie constitutionnelle mais des groupes très politisés et radicaux s’expriment régulièrement dans des manifestations violentes :

Les Sans-culotte : membres de section et de clubs formant un groupe politique radical prônant la République dès 1791 et la démocratisation du pouvoir en rejetant tous les aspects de l’Ancien régime. Ils jouent un rôle essentiel dans les journées du 10 août 1792 et durant la Convention (chute des Girondins) avant de perdent tout pouvoir avec la chute de Robespierre.

  • Etude documentaire : les Sans culottes dans les journées révolutionnaires.
  • Travail sur la journée du 10 aout 1792 d’après le film « un peuple et son roi ».
  • Travail sur la séquence 1’09’38

 TE : La pression populaire guidée par les clubs et surtout les sections, va tout au long de la Révolution orienter les décisions de l’Assemblée nationale : ainsi l’abolition des privilèges le 4 au 5 aout 1789, le retour du roi dans Paris après la marche des femmes sur Versailles, le 10 aout 1792 qui mènent à la chute de la monarchie, le renversement des Girondins en juin 1793,… Ainsi, malgré leur impossibilité à participer directement au pouvoir (Assemblée surtout dominée par des bourgeois lettrés), les classes populaires ont régulièrement participé aux grands évènements révolutionnaires et parfois accélérer certains processus.

 II. Débats et conflits d’une France en Révolution.

A. La Révolution et l’Eglise.

  • Cours dialogué puis écoute active . (diaporama)

TE : Avec l’abolition des privilèges en août 1789, se pose la question de l’Eglise et de ses biens (fin de la dîme et autres impôts). L’Assemblée nationale décide de les confisquer, d’en faire des Biens nationaux et de les revendre pour résoudre les difficultés financières de l’Etat. Les prêtres sont désormais élus et rémunérés par l’Etat (jusqu’en 1795), sans contrôle direct de la papauté, et doivent prêter serment de fidélité à la Nation, à la Loi et au roi (dans cet ordre !) dès 1790 = c’est la constitution civile du clergé.

Les diocèses sont désormais calqués sur les 83 dpts , nouvelles circonscriptions administratives. L’Etat civil est tenu aussi désormais par l’Etat (et plus que par les registres paroissiaux).

Le Pape condamne ces dispositions et rejette la Révolution, entrainant de profondes divisions dans la population française (y compris le roi) : prêtres constitutionnels ou réfractaires (1/2).  + Adoption du calendrier républicain (pp)

(Pendant quelques mois, de l’été 1793 au printemps 1794, certains révolutionnaires les plus ardents mènent dans certaines régions des vagues de déchristianisation, le catholicisme étant perçu comme trop royaliste. Les chefs montagnards comme Danton ou Robespierre y sont hostiles car fait trop d’ennemis, et tentent d’imposer un culte civique et républicain, le culte de l’Être suprême mais cela ne leur survivra pas)

B. La question de la Monarchie.

  • Ecoute active + PP

TE : de 1789 à 1790, la France conserve sa monarchie qui devient une monarchie constitutionnelle avec la Constitution de 1791 (PP) : le pouvoir est partagé entre un « roi des Français », qui dispose d’un droit de véto suspensif, et une assemblée nationale élue au suffrage censitaire.

Mais les nobles émigrés (Pays-Bas, RU), la condamnation du Pape, la perte de la plupart de ses pouvoirs, poussent Louis XVI à rejeter le nouveau régime : il s’enfuit le 20 juin 1791. Puis à l’été 1792, les sections Sans-culottes, inquiètes de la menace étrangère, font tomber la monarchie. Désormais que faire du Roi ?

  • Extrait « un peuple et son roi » :1’30’00 … Prélever les arguments pour et contre.
  • Activité en groupe de 4 : doivent rendre sous forme de texte. Noté.

TE : le 21 janvier 1793, le roi est exécuté.

C. La Révolution, la guerre, la « Terreur ».

  • Ecoute active + PP

PP : En 1793, après l’exécution de Louis XVI, les souverains étrangers accentuent leur pression sur la France et envahissent le territoire, par peur de la contagion révolutionnaire. Parallèlement à cela, en France, il y a un certain nombre de soulèvements et d’insurrections soit à cause de la mort du roi (populations très croyantes et donc royalistes) ou à cause de la chute des Girondins (Marseille, Lyon).

Un exemple : la Vendée (constitution civile de clergé, mort du roi, conscription obligatoire = levée en masse de 300 000 hommes,…) : va dégénérer en guerre civile.

Face à cela, l’Assemblée nationale va prendre des mesures d’exception et suspendre temporairement les libertés et créer un gouvernement d’exception : le Comité de Salut Public (institution dotée du pouvoir exécutif, composée de 12n de mbres) qui pilote des tribunaux révolutionnaires chargés de juger les « suspects ». Des représentants en mission sont chargés de réprimer les différentes insurrections (Carrier,… => dérives).

Cette période sera qualifiée par Tallien après la chute de Robespierre de « Terreur », servant de moyen pour disqualifier Robespierre et toutes les actions menées en 1793-1794. 400 000 morts dont 200 000 pour la Vendée. Donc répression très violente dans certains lieux mais pas politique d’Etat !

III. Napoléon, la Révolution et l’Europe.

A. Autoritarisme et principes révolutionnaires.

TE : En 1795, les députés créent un nouveau régime : le Directoire qui subit de violentes oppositions politiques venues d’horizons différents : revendications liées à la pauvreté et à l’injustice sociale (Gracchus Babeuf) mais aussi venant des royalistes. En 1799, le général Bonaparte s’empare du pouvoir par un coup d’Etat. Il devient Empereur en dec 1804 en présence du Pape, entendant montrer le pouvoir unificateur du régime.

  • Quels héritages de la Révolution ?
  • Travail d’étude d’un document : le Code civil.

 TE : La Révolution a proclamé l’égalité des hommes devant la loi mais le droit français est alors hérité de l’Ancien régime (droit écrit mais aussi anciennes coutumes) : Napoléon va poursuivre l’œuvre révolutionnaire en unifiant le droit grâce au Code civil : s’il confirme l’égalité devant la loi, il garantit un ordre social conservateur (autoritaire du père, du maître).

Autres mesures unificatrices :

  • Le Concordat en 1801 qui garantit l’exercice du culte catholique et la rémunération des prêtres mais en échange ces derniers sont nommés par Napoléon et doivent jurer fidélité.
  • Nomme les préfets
  • Franc germinal et création de la Banque nationale
  • Création des lycées et de l’université impériale
  • Légion d’honneur pour récompenser les services rendus à l’Etat (nouvelle noblesse)

Mais aussi rétablissement de l’esclavage (abolit en 1794), livret ouvrier, surveillance de la presse…

B. La conquête comme arme de diffusion des principes révolutionnaires.

  • PP + travail de groupe sur la diffusion des idées révolutionnaires.

TE : Dès 1794, lors qu’elles envahissent l’Europe, les armées françaises cherchent à y répandre les idées révolutionnaires : ainsi sont créés les « Républiques-sœurs » qui s’allient à la France et adoptent un régime républicain. Le Royaume-Uni, l’Autriche, la Prusse et la Russie se coalisent contre la France. L’armée prend donc une place considérable dans la politique française, portant un de ses généraux au pouvoir. Napoléon multiplie les conquêtes sur le continent à la tête de sa Grande armée (600 000 hommes, issue de 20 nations) et place des membres de sa famille à la tête de Naples ou de l’Espagne. Il diffuse activement le Code civil et des réformes administratives.

Mais : Partout la présence de la France suscite la naissance d’un sentiment national et de rejet de l’envahisseur : (PP) mai 1808, Madrid se soulève contre la volonté de Napoléon d’imposer son frère Joseph => guérilla jusqu’en 1814.

1812 retraite de Russie puis défaite de Leipzig avec invasion France : Napo abdique 1814 (exil Elbe). Luis XVIII sur trône puis 1 mars 1815 : Napo débarque : RU Prusse t A déclarent à nouveau guerre : défaite de Waterloo et exil à Ste Hélène (meurt en 1821)