«Tous les hommes blancs naissent libres et égaux en droits, donner une méthode pour déterminer le degré de blancheur nécessaire»
(Condorcet, 1791Condorcet est ironique. Il est contre l’esclavage et pour l’égalité.)

«La servitude ne peut exister éternellement à coté de la liberté» (Brissot – 1791)

A la veille de la Révolution, l’abolitionnisme est défendu en France par la Société des amis des Noirs, fondée en février 1788 par Brissot.

Elle compte parmi ses 130 ou 140 membres, l’abbé Grégoire et Condorcet, rejoints en 1789 par La Fayette, Mirabeau, le duc de la Rochefoucauld, le comte de Clermont-Tonnerre et le juriste Sonthonax. Elle peut également compter sur la bienveillance de Necker et sur le journal de Brissot : Le Patriote Français. Trois éléments handicapent son action. D’abord, le discours abolitionniste ne se fonde pas sur un impératif religieux, au contraire de la Société anti-esclavagiste fondée à Londres un an auparavant. Ensuite, il semble désarmé face au réalisme apparent des arguments économiques esclavagistes. Or, Benjamin Franklin et Adam Smith ont déjà souligné la moindre rentabilité de ce mode de production. Enfin, les Amis des Noirs prônent un abolitionnisme timoré et progressif, semblant persuadés, comme Voltaire, que les noirs sont inférieurs aux blancs.


1. Quels sont en 1789, les obstacles à l’abolitionnisme ?
2. Qui est abolitionniste?
3. Que penser de l’argument de la rentabilité de l’esclavage ?