De gauche à droite : le libéral, le constitutionnel et l'ultra
De gauche à droite : le libéral, le constitutionnel et l'ultra
La gauche (les libéraux) croit à l’égalité. Son aile extrême est démocrate. Elle est réformiste voire secrètement républicaine : « Les Français sont égaux ».
Le centre (les constitutionnels) est conservateur : Il se satisfait de l’état des choses et du suffrage censitaire. « Ah ! Quels bons dîners ! ». On y trouve d’anciens révolutionnaires modérés (les feuillants de 1789-1791, le marais de 1792-1794, les Thermidoriens de 1794-1799), La Fayette et d’autres nobles attachés aux conquêtes de 1789 (liberté individuelle et propriété), des bourgeois anoblis sous Napoléon et de grands bourgeois. Ces hommes auraient pu être classés à gauche en 1789, quand les patriotes s’opposaient à la droite des aristocrates. Contrairement à la droite de principe (les ultras), cette droite est une droite de situation : une ancienne gauche débordée sur sa gauche et qui préfigure les courants de droite autant attachés à l’ordre social qu’au parlementarisme.
La droite ultra est réactionnaire. Elle représente les aristocrates, émigrés de 1789. « Éteignons les Lumières ». Elle constitue la première génération des courants de droite et d’extrême-droite catholiques nostalgiques d’un monde perdu, en bref plus royalistes que le roi lui même. Elle a aujourd’hui ses héritiers dans l’imaginaire historique d’un courant souverainiste de droite attaché au catholicisme et dans un des courants du Front National&nbsp: l’intégrisme catholique hostile aux réformes de Vatican II (1962).